31 mars 2012
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Répands sur mon front d’insomnie
Tes cheveux d’aurore et de joie,
O toi, ma tendresse infinie,
Avril, mon printemps, mon amour!
Quoi de plus tendre et de plus beau
Que de voir, miracle suprême!
Des roses naître du tombeau!
Cela s’est fait, puisque je t’aime.
Dans mon âme, où l’angoisse est morte,
Le souvenir est effacé…
Donne-moi tes lèvres! qu’importe
La douleur que fut le passé!
L’oubli me sourit dans tes yeux
Et je dis à la vie en larmes
Un grand hommage silencieux
Car elle a de suprêmes charmes.
Car j’ai, dans ma pauvre existence,
Parmi les jours où j’ai pleuré,
Quelque chose de doux, d’immense,
De lumineux et de sacré!
C’est pour cela que je bénis
Non seulement toi, ma très blonde,
Mais aussi les temps infinis,
L’espace et les cieux et le monde!
J’ai compris quelle aube suprême
Se lève sur le grand néant,
Et qu’on espère, et que l’on aime
Et que l’on meurt en souriant!
Renée Vivien (1877 - 1909)
Recueil "Poèmes retrouvés" - 1908
Tableau "Déesse de l'Amour" 1894
Giovanni Segantini (1858-1899)
Peintre italien, rattaché au courant du symbolisme.
24 mars 2012
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"Garde ton ame ouverte aux parfums d'alentours,
Aux murmures de l'onde,
Aime l'effort, l'espoir, l'orgueil, aime l'amour,
C'est la chose profonde"
Le Coeur innombrable (1901)
Anna DE NOAILLES (1876-1933)
Tableau: "Nature morte avec des roses de Dijon" 1882
Henri Fantin-Latour (1836-1904)
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24 mars 2012
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"Parfois, quand j'aperçois mon flamboyant visage,
Lorsqu'il vient d'échapper à ta bouche, à tes doigts,
Je ne reconnais pas cette exultante image,
Et je contemple avec un déférent effroi
Cette beauté que je te dois !"
Extrait "Poème de L'amour " - 1924
Anna de Noailles (1876-1933).
Leon-Francois Comerre (1850-1916),
"Une Odalisque avec un paon"
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24 mars 2012
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“J’ai peut-être encore vingt ans, trente ans à vivre, et j’y passerai comme les autres. Comme les autres? — O Tout! quelle misère, ne plus y être! — Ah! Je veux dès demain partir, m’enquérir par le monde des procédés d’embaumement les plus adamantins — Elles furent aussi, les petites gens de l’Histoire, apprenant à lire, se faisant les ongles, allumant chaque soir la sale lampe, amoureux, gourmands, vaniteux, fous de compliments, de poignées de mains et de baisers, vivant de cancans de clochers, disant : “Quel temps fera-t-il demain? Voici l’hiver qui vient… Nous n’avons pas eu de prunes cette année.” — Ah! Tout est bien qui n’a pas de fin. Et toi, Silence, pardonne à la Terre; la petite folle ne sait trop ce qu’elle fait; au jour de la grande addition de la Conscience devant l’Idéal, elle sera étiquetée d’un piteux idem dans la colonne des évolutions miniatures de l’Évolution Unique, dans la colonne des quantités négligeables.”
Jules Laforgue “Hamlet” , Moralités Légendaires, 1887.
Tableau : Matinée de Septembre - 1912
Paul Chabas (1869-1937)
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23 mars 2012
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[Les miracles] ne se produisent que dans l'âme de celui qui les attend.
"Les prodiges de la vie" Stefan Zweig (1881-1942)
L'Apparition -1876
Gustave Moreau (1826-1898)
Aquarelle
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23 mars 2012
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« En société, selon M. Mahaffy, tout homme ou toute femme civilisée devrait se faire un devoir de dire quelque chose, même s’il n’a pas grand-chose à dire »
"Aristote à l’heure du thé"
Oscar Wilde ( 1854 – 1900)
Tea Time, 1905
Ronner-Knip, Henriette (1821-1909)
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23 mars 2012
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J'ai dans mon coeur, dont tout voile s'écarte,
Deux bancs d'ivoire, une table en cristal,
Où sont assis, tenant chacun leur carte,
Ton faux amour et mon amour loyal.
J'ai dans mon coeur, dans mon coeur diaphane,
Ton nom chéri qu'enferme un coffret d'or ;
Prends-en la clef, car nulle main profane
Ne doit l'ouvrir ni ne l'ouvrit encor.
Fouille mon coeur, ce coeur que tu dédaignes
Et qui pourtant n'est peuplé que de toi,
Et tu verras, mon amour, que tu règnes
Sur un pays dont nul homme n'est roi !
J'ai dans mon coeur...
Théophile GAUTIER (1811-1872)
Tableau "Devant le miroir" (1890)
Berthe Morisot (1841-1895)
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22 mars 2012
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"Les hommes veulent toujours être le premier amour d'une femme. C'est là leur vanité maladroite. Les femmes ont un sens plus sûr des choses. Ce qu'elles aiment, c'est être le dernier amour d'un homme."
Oscar Wilde (1854-1900)
Tableau "Le Baiser" - 1868.
Carolus-Duran (1837-1917).
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22 mars 2012
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LOU
Chevelure : "trempée dans le sang des amours"
Oreilles : "ourlées comme de petits bijoux mexicains"
Bouche : "nectar"
Nez : "aristocratique"
Corps : "délicieusement élastique"
Aisselles : "duvetées comme un cygne naissant"
Sein gauche : "si rose et si insolent"
Sein droit :"tendrement rosé"
Mamelon droit : " couleur de champagne non champagnisé"
Mamelon gauche : "semblable à unebosse du front d'un petit veau qui vient de naître"
Taille : "souple"
Reins : "chevaucheurs" et "puissants"
Nombril : "semblable à une lune creuse et sombre"
Toison: "claire comme une forêt en hiver"
Nymphes : " hypertrophiées par attouchements fréquents"
Vulve : "qui serre comme un casse-noisettes"
Fesses : "agiles qui se rejettent en arrière"
Cuisse : "galbe aussi esthétique qu'une colonne de temple antique"
Démarche : "onduleuse et dansante"
Description de Louise de Coligny-Châtillon, surnommée Lou par Apollinaire, tirée d'un poème.
Tableau "Poisson d'Or" (1901)
Gustave Klimt (1862-1918)
22 mars 2012
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"La belle porte paraît-il en collier
Tous les vices et les vertus
Elle a même des ailes aux pieds
Turlututu chapeau pointu"
Pierre Albert-Birot (1876-1967)
Extrait de "Le Palais des mirages"
Gustav Klimt. ... Allégorie de la Sculpture en 1889 - Mine de plomb