Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Juste un voyage
  • : Se laisser porter par la beauté des mouvements artistiques et sociaux du 19ème et du début 20ème... une sensibilité en éveil...
  • Contact
11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 12:47

389666_149468378515559_100003571946354_195000_1364951059_n.jpg
Lui qui sifflait si haut, son petit air de tête,
Etait plat près de moi ; je voyais qu'il cherchait...
Et ne trouvait pas, et... j'aimais le sentir bête,
Ce héros qui n'a pas su trouver qu'il m'aimait.

J'ai fait des ricochets sur son coeur en tempête.
Il regardait cela... Vraiment, cela l'usait ?...
Quel instrument rétif à jouer, qu'un poète ! ...
J'en ai joué. Vraiment - moi - cela m'amusait.

Est-il mort ?... Ah - c'était, du reste, un garçon drôle.
Aurait-il donc trop pris au sérieux son rôle,
Sans me le dire... au moins, - Car il est mort, de quoi ?...
Se serait-il laissé fluer de poésie...
Serait-il mort de chic, de boire, ou de phtisie,
Ou, peut-être, après tout : de rien... ou bien de Moi.

Pauvre garçon - Les amours jaunes -1873
Tristan CORBIERE (1845-1875)

Tableau La lune - 1902
Alfons Maria Mucha (1860 - 1939)

Partager cet article
Repost0
9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 12:49
485762_147928112002919_100003571946354_190206_187891529_n.jpg
Répands sur mon front d’insomnie

Tes cheveux d’aurore et de joie,
O toi, ma tendresse infinie,
Avril, mon printemps, mon amour !

Quoi de plus tendre et de plus beau
Que de voir, miracle suprême !
Des roses naître du tombeau !
Cela s’est fait, puisque je t’aime.

Dans mon âme, où l’angoisse est morte,
Le souvenir est effacé…
Donne-moi tes lèvres ! qu’importe
La douleur que fut le passé !

L’oubli me sourit dans tes yeux
Et je dis à la vie en larmes 
Un grand hommage silencieux
Car elle a de suprêmes charmes.

Car j’ai, dans ma pauvre existence,
Parmi les jours où j’ai pleuré,
Quelque chose de doux, d’immense, 
De lumineux et de sacré !

C’est pour cela que je bénis 
Non seulement toi, ma très blonde,
Mais aussi les temps infinis,
L’espace et les cieux et le monde !

J’ai compris quelle aube suprême
Se lève sur le grand néant,
Et qu’on espère, et que l’on aime
Et que l’on meurt en souriant !

À mon Avril - 
Renée Vivien (1877 -1909)

Vaclav Sochor (1855-1935) - In The Bath
 – 
Partager cet article
Repost0
6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 14:52

Caricatures de Jean Jaurès surnommé Saint- Jean Bouche d'or.
 (1859-1914) 

 

557678_146076642188066_100003571946354_182898_1862076000_n.jpg

 

557678_146076638854733_100003571946354_182897_682004441_n.jpg

Partager cet article
Repost0
4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 16:48

544498_145009818961415_100003571946354_178791_346749834_n.jpg

Partager cet article
Repost0
3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 14:38

Honoré Daumier (Marseille 26 février 1808 - Valmondois 10 février 1879), est un graveur, caricaturiste, peintre et sculpteur français, dont les œuvres commentaient la vie sociale et politique en France au xixe siècle. Dessinateur prolifique, auteur de plus de quatre mille lithographies, il est surtout connu pour ses caricatures d'hommes politiques et ses satires du comportement de ses compatriotes. La valeur de sa peinture a aussi été reconnue, bien qu’à titre posthume seulement1. Il est considéré de nos jours peut-être comme l'un des plus grands peintres français du xixe siècle.

 306272_161230770672653_100003571946354_227070_768396460_n.jpg

Lithographie, 1840. Bibliothèque municipale de Lyon

553086_144151329047264_100003571946354_176180_1651027225_n.jpg

Le supplice de Tantale 
Lithographie extraite du Journal “Le Charivari”, 1842

556320_144151382380592_100003571946354_176184_127383096_n.jpg

Masques de 1831

550006_144151402380590_100003571946354_176185_1782978042_n.jpg

Les Poires 
transformation caricaturale parue dans le journal La Caricature en 1831. 

 

529125_144151419047255_100003571946354_176186_1245004316_n.jpg

Un nouveau nez, paru dans le journal Le Charivari, 7 novembre 1833

292977_144151425713921_100003571946354_176187_293650454_n.jpg

Victor Hugo, paru dans le journal Le Charivari, 20 juillet 1849

Partager cet article
Repost0
3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 12:15
528306_144363339026063_100003571946354_177079_1133195663_n-.jpg
Une femme mystérieuse,

Dont la beauté trouble mes sens,
Se tient debout, silencieuse,
Au bord des flots retentissants.

Ses yeux, où le ciel se reflète,
Mêlent à leur azur amer,
Qu'étoile une humide paillette,
Les teintes glauques de la mer.

Dans les langueurs de leurs prunelles,
Une grâce triste sourit ;
Les pleurs mouillent les étincelles
Et la lumière s'attendrit ;

Et leurs cils comme des mouettes
Qui rasent le flot aplani,
Palpitent, ailes inquiètes,
Sur leur azur indéfini.

Comme dans l'eau bleue et profonde,
Où dort plus d'un trésor coulé,
On y découvre à travers l'onde
La coupe du roi de Thulé.

Sous leur transparence verdâtre,
Brille parmi le goémon,
L'autre perle de Cléopâtre
Prés de l'anneau de Salomon.

La couronne au gouffre lancée
Dans la ballade de Schiller,
Sans qu'un plongeur l'ait ramassée,
Y jette encor son reflet clair.

Un pouvoir magique m'entraîne
Vers l'abîme de ce regard,
Comme au sein des eaux la sirène
Attirait Harald Harfagar.

Mon âme, avec la violence
D'un irrésistible désir,
Au milieu du gouffre s'élance
Vers l'ombre impossible à saisir.

Montrant son sein, cachant sa queue,
La sirène amoureusement
Fait ondoyer sa blancheur bleue
Sous l'émail vert du flot dormant.

L'eau s'enfle comme une poitrine
Aux soupirs de la passion ;
Le vent, dans sa conque marine,
Murmure une incantation.

" Oh ! viens dans ma couche de nacre,
Mes bras d'onde t'enlaceront ;
Les flots, perdant leur saveur âcre,
Sur ta bouche, en miel couleront.

" Laissant bruire sur nos têtes,
La mer qui ne peut s'apaiser,
Nous boirons l'oubli des tempêtes
Dans la coupe de mon baiser. "

Ainsi parle la voix humide
De ce regard céruléen,
Et mon coeur, sous l'onde perfide,
Se noie et consomme l'hymen.

Caerulei oculi - 
Recueil Émaux et Camées - 1852
Théophile GAUTIER (1811-1872)

L'Amour - 1895
Gustav Klimt (1862 - 1918)
 
Partager cet article
Repost0
2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 10:50

-Pot-Purri---by-Herbert-James-Draper--1897--jpgJe rêve de vers doux et d'intimes ramages, 
De vers à frôler l'âme ainsi que des plumages,

De vers blonds où le sens fluide se délie 
Comme sous l'eau la chevelure d'Ophélie,

De vers silencieux, et sans rythme et sans trame 
Où la rime sans bruit glisse comme une rame,

De vers d'une ancienne étoffe, exténuée, 
Impalpable comme le son et la nuée,

De vers de soir d'automne ensorcelant les heures 
Au rite féminin des syllabes mineures.

De vers de soirs d'amour énervés de verveine,
Où l'âme sente, exquise, une caresse à peine...

Je rêve de vers doux mourant comme des roses.

Albert SAMAIN (1858-1900)

Tableau "Pot Pourri" - 1897
Herbert James Draper (1863 - 1920)

Partager cet article
Repost0
31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 11:55

Goddess of Love 1894 sacredfamiliar.comRépands sur mon front d’insomnie
Tes cheveux d’aurore et de joie,
O toi, ma tendresse infinie,
Avril, mon printemps, mon amour!


Quoi de plus tendre et de plus beau
Que de voir, miracle suprême!
Des roses naître du tombeau!
Cela s’est fait, puisque je t’aime.

Dans mon âme, où l’angoisse est morte,
Le souvenir est effacé…
Donne-moi tes lèvres! qu’importe
La douleur que fut le passé!

L’oubli me sourit dans tes yeux
Et je dis à la vie en larmes 
Un grand hommage silencieux
Car elle a de suprêmes charmes.

Car j’ai, dans ma pauvre existence,
Parmi les jours où j’ai pleuré,
Quelque chose de doux, d’immense, 
De lumineux et de sacré!

C’est pour cela que je bénis 
Non seulement toi, ma très blonde,
Mais aussi les temps infinis,
L’espace et les cieux et le monde!

J’ai compris quelle aube suprême
Se lève sur le grand néant,
Et qu’on espère, et que l’on aime
Et que l’on meurt en souriant!


Renée Vivien (1877 - 1909)  
Recueil "Poèmes retrouvés" - 1908


Tableau "Déesse de l'Amour" 1894
Giovanni Segantini (1858-1899)
Peintre italien, rattaché au courant du symbolisme. 
 

Partager cet article
Repost0
27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 15:11

« ‎Car le chagrin, et on peut en mourir, ne laisse aucune trace »

Marcel Proust (1871-1922)



Partager cet article
Repost0
25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 15:15
Partager cet article
Repost0