11 avril 2012
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Lui qui sifflait si haut, son petit air de tête, Etait plat près de moi ; je voyais qu'il cherchait... Et ne trouvait pas, et... j'aimais le sentir bête, Ce héros qui n'a pas su trouver qu'il m'aimait. J'ai fait des ricochets sur son coeur en tempête. Il regardait cela... Vraiment, cela l'usait ?... Quel instrument rétif à jouer, qu'un poète ! ... J'en ai joué. Vraiment - moi - cela m'amusait. Est-il mort ?... Ah - c'était, du reste, un garçon drôle. Aurait-il donc trop pris au sérieux son rôle, Sans me le dire... au moins, - Car il est mort, de quoi ?... Se serait-il laissé fluer de poésie... Serait-il mort de chic, de boire, ou de phtisie, Ou, peut-être, après tout : de rien... ou bien de Moi. Pauvre garçon - Les amours jaunes -1873 Tristan CORBIERE (1845-1875) Tableau La lune - 1902 Alfons Maria Mucha (1860 - 1939)
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En Peintures et Poésies
9 avril 2012
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Répands sur mon front d’insomnie Tes cheveux d’aurore et de joie, O toi, ma tendresse infinie, Avril, mon printemps, mon amour ! Quoi de plus tendre et de plus beau Que de voir, miracle suprême ! Des roses naître du tombeau ! Cela s’est fait, puisque je t’aime. Dans mon âme, où l’angoisse est morte, Le souvenir est effacé… Donne-moi tes lèvres ! qu’importe La douleur que fut le passé ! L’oubli me sourit dans tes yeux Et je dis à la vie en larmes Un grand hommage silencieux Car elle a de suprêmes charmes. Car j’ai, dans ma pauvre existence, Parmi les jours où j’ai pleuré, Quelque chose de doux, d’immense, De lumineux et de sacré ! C’est pour cela que je bénis Non seulement toi, ma très blonde, Mais aussi les temps infinis, L’espace et les cieux et le monde ! J’ai compris quelle aube suprême Se lève sur le grand néant, Et qu’on espère, et que l’on aime Et que l’on meurt en souriant ! À mon Avril - Renée Vivien (1877 -1909) Vaclav Sochor (1855-1935) - In The Bath –
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En Peintures et Poésies
6 avril 2012
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Caricatures de Jean Jaurès surnommé Saint- Jean Bouche d'or. (1859-1914)
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En Dessins et Caricatures
4 avril 2012
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En Gidouilles et Autres Vélocipèdes
3 avril 2012
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Honoré Daumier (Marseille 26 février 1808 - Valmondois 10 février 1879), est un graveur, caricaturiste, peintre et sculpteur français, dont les œuvres commentaient la vie sociale et politique en France au xixe siècle. Dessinateur prolifique, auteur de plus de quatre mille lithographies, il est surtout connu pour ses caricatures d'hommes politiques et ses satires du comportement de ses compatriotes. La valeur de sa peinture a aussi été reconnue, bien qu’à titre posthume seulement1. Il est considéré de nos jours peut-être comme l'un des plus grands peintres français du xixe siècle.
Lithographie, 1840. Bibliothèque municipale de Lyon
Le supplice de Tantale Lithographie extraite du Journal “Le Charivari”, 1842
Masques de 1831
Les Poires transformation caricaturale parue dans le journal La Caricature en 1831.
Un nouveau nez, paru dans le journal Le Charivari, 7 novembre 1833
Victor Hugo, paru dans le journal Le Charivari, 20 juillet 1849
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En Dessins et Caricatures
3 avril 2012
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Une femme mystérieuse, Dont la beauté trouble mes sens, Se tient debout, silencieuse, Au bord des flots retentissants. Ses yeux, où le ciel se reflète, Mêlent à leur azur amer, Qu'étoile une humide paillette, Les teintes glauques de la mer. Dans les langueurs de leurs prunelles, Une grâce triste sourit ; Les pleurs mouillent les étincelles Et la lumière s'attendrit ; Et leurs cils comme des mouettes Qui rasent le flot aplani, Palpitent, ailes inquiètes, Sur leur azur indéfini. Comme dans l'eau bleue et profonde, Où dort plus d'un trésor coulé, On y découvre à travers l'onde La coupe du roi de Thulé. Sous leur transparence verdâtre, Brille parmi le goémon, L'autre perle de Cléopâtre Prés de l'anneau de Salomon. La couronne au gouffre lancée Dans la ballade de Schiller, Sans qu'un plongeur l'ait ramassée, Y jette encor son reflet clair. Un pouvoir magique m'entraîne Vers l'abîme de ce regard, Comme au sein des eaux la sirène Attirait Harald Harfagar. Mon âme, avec la violence D'un irrésistible désir, Au milieu du gouffre s'élance Vers l'ombre impossible à saisir. Montrant son sein, cachant sa queue, La sirène amoureusement Fait ondoyer sa blancheur bleue Sous l'émail vert du flot dormant. L'eau s'enfle comme une poitrine Aux soupirs de la passion ; Le vent, dans sa conque marine, Murmure une incantation. " Oh ! viens dans ma couche de nacre, Mes bras d'onde t'enlaceront ; Les flots, perdant leur saveur âcre, Sur ta bouche, en miel couleront. " Laissant bruire sur nos têtes, La mer qui ne peut s'apaiser, Nous boirons l'oubli des tempêtes Dans la coupe de mon baiser. " Ainsi parle la voix humide De ce regard céruléen, Et mon coeur, sous l'onde perfide, Se noie et consomme l'hymen. Caerulei oculi - Recueil Émaux et Camées - 1852 Théophile GAUTIER (1811-1872) L'Amour - 1895 Gustav Klimt (1862 - 1918)
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En Peintures et Poésies
2 avril 2012
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Je rêve de vers doux et d'intimes ramages, De vers à frôler l'âme ainsi que des plumages, De vers blonds où le sens fluide se délie Comme sous l'eau la chevelure d'Ophélie, De vers silencieux, et sans rythme et sans trame Où la rime sans bruit glisse comme une rame, De vers d'une ancienne étoffe, exténuée, Impalpable comme le son et la nuée, De vers de soir d'automne ensorcelant les heures Au rite féminin des syllabes mineures. De vers de soirs d'amour énervés de verveine, Où l'âme sente, exquise, une caresse à peine... Je rêve de vers doux mourant comme des roses. Albert SAMAIN (1858-1900) Tableau "Pot Pourri" - 1897 Herbert James Draper (1863 - 1920)
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En Peintures et Poésies
31 mars 2012
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Répands sur mon front d’insomnie Tes cheveux d’aurore et de joie, O toi, ma tendresse infinie, Avril, mon printemps, mon amour!
Quoi de plus tendre et de plus beau Que de voir, miracle suprême! Des roses naître du tombeau! Cela s’est fait, puisque je t’aime. Dans mon âme, où l’angoisse est morte, Le souvenir est effacé… Donne-moi tes lèvres! qu’importe La douleur que fut le passé! L’oubli me sourit dans tes yeux Et je dis à la vie en larmes Un grand hommage silencieux Car elle a de suprêmes charmes. Car j’ai, dans ma pauvre existence, Parmi les jours où j’ai pleuré, Quelque chose de doux, d’immense, De lumineux et de sacré! C’est pour cela que je bénis Non seulement toi, ma très blonde, Mais aussi les temps infinis, L’espace et les cieux et le monde! J’ai compris quelle aube suprême Se lève sur le grand néant, Et qu’on espère, et que l’on aime Et que l’on meurt en souriant!
Renée Vivien (1877 - 1909) Recueil "Poèmes retrouvés" - 1908
Tableau "Déesse de l'Amour" 1894 Giovanni Segantini (1858-1899) Peintre italien, rattaché au courant du symbolisme.
27 mars 2012
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« Car le chagrin, et on peut en mourir, ne laisse aucune trace » Marcel Proust (1871-1922)
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En Images et Musiques...
25 mars 2012
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En Images et Musiques...